Malicia Thorn - " cherche un titre"

Il était une fois une fée qui était heureuse dans un royaume appelé Les Landes. Elle s’appelait Maléfique. Ce nom ne vous est sans doute pas inconnu car il s’agit en fait de ma grand-mère maternelle. Oui, autrefois, c’était une fée qui ne pensait qu’à faire le bien mais à cause de sa rencontre avec le futur roi Stefan, elle changea après avoir perdu ses ailes, de magnifiques grandes ailes. Mais elle ne les revit plus jamais. Personne ne sait ce qu’elles sont devenues et cela reste une partie de la vie de ma grand-mère qui restera un grand mystère. La suite, vous connaissez ! Elle se venge en maudissant la jeune princesse Aurore le jour de son baptême – parce qu’en plus, elle n’y avait pas été invitée – et ça se termine par la victoire du prince Philippe qui lance son épée vers le cœur de grand-mère. Le hic, c’est qu’il l’a juste blessée mais pas tuée sinon, je ne serai pas là à vous raconter son histoire qui fait partie de la mienne.
Puis, le couple royal eut un fils et Maléfique eut une fille. Maëlwyn, ma mère. Et vous savez ce qui est ironique, c’est que le fils de la Belle au bois et la fille de Maléfique sympathisèrent et finirent par tomber amoureux l’un de l’autre. On pourrait penser qu’ils répéteraient l’histoire du roi Stefan et de la puissante fée mais ce ne fut pas le cas. C’était réellement un amour sincère. Hélas, il y a 25 ans, le jeune roi Arthur ordonna d’envoyer tous les méchants des contes et légendes, ainsi que leurs proches, sur une ile que l’on appelle aujourd’hui l’ile des Perdus. Parce que les méchants ont perdus !
Mais le prince Jonathan ne pouvait vivre sans ma mère. Le soir de son dix-sept anniversaire, il fugua jusqu’à l’ile des Perdus. Je ne sais pas comment il avait réussi à s’introduire mais il réussit à pénétrer sur l’ile. Il retrouva ma mère et ils passèrent quelques nuits ensemble. Mais toutes bonnes choses ont une fin. Jonathan se fit prendre et fut ramené chez lui. Et devinez quoi ? Il y eut une conséquence à l’une de leurs nuits idylliques : ma mère tomba enceinte. Elle n’avait que dix-sept ans et bien que sa mère lui disait de se débarrasser de l’enfant de ce prince de pacotille, elle n’en fit rien. Ce fut comme ça que je vins au monde. Eh oui, je suis à la fois la petite fille de Maléfique et celle de la Belle au bois dormant. Le destin n’est-il pas ironique ?
Mon père ignore encore mon existence et pendant dix-huit ans, j’ai vécu sans connaître son identité. C’est seulement après l’annonce du roi Arthur récemment au sujet des enfants de méchants sur le continent que ma mère s’est décidée à me la révéler. Maintenant, je comprends mieux les allusions que faisait parfois ma grand-mère au sujet de mon père. Maman m’avait donné un bijou que mon père lui avait donné pour qu’elle ne l’oublie pas, ainsi qu’une lettre destinée à mon père. Elle savait qu’une fois à Albion, je chercherai à entrer en contact avec lui. D’un autre côté, ça paraît logique. Je veux connaitre mon père mais pas sûre que les grands-parents paternels m’accepteraient. Mais grand-mère, fidèle à elle-même, me demanda de lui retrouver son bâton magique qui lui avait été confisqué. Mais oui bien sûr ! Ça va être un jeu d’enfant de le retrouver dans un royaume que je ne connais que dalle ! Bon, je vais essayer de lui faire plaisir et de le retrouver entre deux essais de contact avec mon papa. Je l'aime quand même ma folle de grand-mère ! Et maman dans tout ça qui me conseille de réussir cette fois-ci mon année sans redoubler ! Eh, c’était pas ma faute si je suis souvent tombée malade une année quand j’étais petite et qu’il y a cinq ans, un prof ne pouvait pas me sacquer !
Je suis actuellement sur le bateau qui nous mène, nous les enfants et petits-enfants des méchants vers un nouveau monde où nous espérons avoir une seconde chance. Diavil, mon corbeau, est avec moi et j’avoue que j’appréhende cette nouvelle année. Nouveau pays, nouvelle école… Nouveaux amis ?