Miror miror in the wall, who's the fairest of them all

Il était une fois … Oh c’est bon ! On la connait la chanson ! Inutile de me présenter ! Tout le monde sait qui je suis ! Ah vous ne le savez pas ? Pour résumer, je suis celle qui a tenté d’empoisonner cette chère et énervante Blanche-Neige ! Ouais la vieille habillée en noir et avec le nez crochu, c’est moi ! Sauf que contrairement à ce qui a été dit à la fin de l’histoire, je ne suis pas morte écrasée par le rocher que ces idiots de nains avaient envoyé sur moi ! J’ai eu le temps de me transporter magiquement jusqu’à mon château. Eh oui, j’ai de nombreux pouvoirs. Vous croyez que je savais juste empoisonner une pomme ? Je peux faire pire très cher comme vous arracher le cœur magiquement et l’écraser dans ma main jusqu’à ce que cela devienne des cendres ! C’est comme ça que le chasseur m’est devenu très loyal et il pourra l’être encore quoique là, ce soit plutôt son fils qui me serait utile comme pantin !
Bien entendu, comme tout méchant, j’ai été envoyée sur l’île des Perdus. Ça, comme nom, il aurait pas pu trouver mieux le roi Arthur ! J’y ai donc passé 25 ans enfermée là-bas mais quand j’ai entendu dire que le roi invitait les gamins de 15 à 21 ans de l’île à faire des études sur le continent, je me suis dite que c’était l’occasion de tenter quelque chose. Bon, ça n’allait pas plaire à Maléfique ou à Mordred que je parte sans les prévenir mais ça en valait la chandelle ! J’ai réussi à m’infiltrer icognito dans le bateau des gosses – au passage, la sécurité est vraiment nulle de nos jours ! Il ferait mieux d’améliorer ça le petit Arthur ! – et dès que le bateau fut bien éloigné de l’île, j’ai senti mes pouvoirs revenir et là, hop ! Téléportation dans mon château ! D’ailleurs, c’était horrible de voir qu’il n’y avait plus le moindre domestique. Il y avait de la poussière et des toiles d’araignée partout ! Et horreur, mon miroir magique avait disparu. Cette sotte de Blanche-Neige avait osé venir me le prendre. Qu’importe ! J’avais tout le loisir pour le récupérer. Je fis un coup de nettoyage d’un claquement de doigt et tout était propre. A quoi se casser la tête avec un balai comme Cendrillon alors qu’on a les pouvoirs pour faire sans se salir ?
Je repris mes projets  d’avant il y a 25 ans : pourrir la vie de Blanche-Neige ! Mais cette fois-ci, j’avais des désirs plus grands : envahir le royaume de Blanche-Neige et ensuite les autres. A la limite, je ne laisserai que celui d’Albion à ce cher Mordred. Quoique … Cela ne me déplairait pas d’être reine de tous les royaumes, y compris celui de Camelot. On verra on verra ! Je me fabriquais une potion magique  pour me rajeunir car je savais que je risquais d’être renvoyée sur l’île si l’on me reconnaissait. Oh, j’aurai pu le faire sur l’île mais je n’avais pas l’ingrédient pour que cela puisse marcher : une corne et un cœur de licorne. Il n’y avait que dans un royaume particulier où l’on pouvait trouver des licornes en liberté et sans surveillance : celui de Blanche-Neige. Quand je vous dis que ma belle-fille est stupide, c en ‘est pas pour rien ! Une fois que j’ai eu ce sont j’avais besoin, j’ai fait la potion et l’ait bu, pas entièrement je ne voulais pas redevenir un bébé. J’ai repris l’apparence que j’avais des années avant de  rencontrer le père de Blanche-Neige. Quand je suis devenue la reine de la Forêt Noire, j’avais à peine trente ans. J’étais déjà obsédée par la beauté et ça, on peut dire que c’était la faute de ma mère. Elle m’avait toujours poussée à être plus que les autres et en plus, elle ne cessait de me dire que j’étais plus belle que les autres ! En même temps, il est vrai que lorsque l’on est parent, notre enfant est le plus beau du monde. Malheureusement, je ne sais pas ce que c’est de dire « mon enfant est le plus beau », je n’en ai jamais eu et à cause d’une erreur de jeunesse, je ne pourrais jamais en avoir.
Bref, une fois que la potion ait fait son effet, je pouvais reprendre officiellement mon château, me faisant passer pour la fille d’un comte. Je ne pouvais pas dire d’un roi étant que ma très chère belle-fille régnait désormais sur le royaume de la Forêt Noire mais dieu merci, dans un autre palais que le mien. J’avais entendu dire que Merlin cherchait quelqu’un pour assister un professeur dans son académie et je me suis proposée. Comme le disait si bien le dicton, sois proche de tes amis mais encore plus de tes ennemis et quoi de mieux que de me rapprocher des gamins de cette morveuse de Blanche-Neige pour ensuite mieux la détruire une fois pour toute ? Mais oh quelle fut ma surprise de voir que le professeur dont j’allais être l’assistante n’était rien d’autre que Mordred. Il avait réussi à sortir lui aussi ? Peu importe, vu le regard qu’il m’avait lancé ce jour-là, je sentais qu’il allait être insupportable.
- Ooooh ma petite Regie, je vais t'en faire voir de toutes les couleurs... m’avait-il alors lancé.
- Ça c’est ce que nous verrons, très cher ! lui avais-je dit tout en passant ma langue sur ma lèvre supérieure.
Bon, maintenant que j'avais retrouvé mon château et que j'avais un job même si ce n'était qu'une couverture, il ne me restait plus qu'à récupérer mon miroir. J'avais appris qu'il était au musée de la ville, dans la partie "objets magiques des méchants". J'y avais revu le rouet de Maléfique. Toujours en bon état. A ce que je voyais, ils prenaient au moins soin de nos affaires dans ce musée. Une fois mon miroir enfin trouvé, je pouvais le récupérer mais voyant des caméras un peu partout, je me disais que ça n'allait pas être simple. Par chance, je m'étais cachée à un angle où aucune caméra ne pouvait me voir. J'essayais de téléporter mon miroir vers moi par magie mais une alarme s'était mise à sonner dés que l'objet bougea. Heureusement, j'avais rapidement un plan B. Je sortis un petit miroir de poche et je fis transférer la magie de mon miroir vers le petit. En entendant des pas, je me téléportais immédiatement à l'extérieur. Lorsque je fus dans ma chambre à l'académie, je vérifiais si ça avait marché : "miroir miroir mon beau miroir, montre-moi ce que fait Mordred !". Et là-dessus, je le voyais qui entrain de dormir comme un loire. Bon, au moins, il ne faisait pas de bêtises pour l'instant celui-là. Je poussais un soupir de satisfaction. Je sens que je vais bien m’amuser ici, tout en gardant un œil bienfaitrice sur ma chère filleule adorée, Malicia, la petite-fille de mon amie Maléfique.