Rencontre étrange et inattendue || PV

Je dansais dans ma chambre, j’étais seule encore, pas de coloc c’était très bien comme ça. Du coup, je n’étais pas surveillée et je ne devais pas tout le temps faire attention à qui j’étais, ce que j’étais. Ça faisait du bien en fait d’être seule. Enfin…. Je me stoppais brusquement, je n’aimais pas la solitude en fait. Ça me rendait triste, ça me rendait nerveuse et surtout ça me faisait du mal. Je soupirais doucement, ma joie si fugace avait disparue. Je regardais ma machine à coudre, puis je fermais la porte. Il fallait que je sorte, j’en pouvais plus. Besoin d’air.

Agilement, je sautais plusieurs marches de l’escalier menant au RDC, je restais quand même une ancienne anthropomorphe, il y avait des choses que je pouvais faire que les autres humains ne pouvaient pas. Et ça, ça en faisait partie. Je courais dehors, déchargeant toute ma colère, tout mon mal être. J’avais même besoin d’hurler, mais je ne pouvais pas, alors je me libérais en courant de toute ma vitesse. Et je courais vite malgré mes talons, malgré ma tenue absolument pas adéquate, et pourtant, je distançais Beau de Monfort, qui était en train de s’entrainer, je distançais aussi Arya Dun Broch. Finalement je me stoppais dans un coin isolé du terrain de sport.

J’étais en sueur et fatiguée, mais surtout, je n’avais plus d’énergie, je tombais à genou salissant ma robe, finalement je me roulais en boule. Je devenais folle de n’avoir personne à qui parler. Je soupirais doucement, me redressant remarquant qu’il commençait à pleuvoir, SUPER. Ça ne pouvait vraiment, mais vraiment, mais vraiment, mais vraiment pas être pire ! rentrant vers l’académie sous la pluie, je sortais mon téléphone. Il me restait encore une personne en fait, même s’il était super loin, avec les nouvelles technologies… Il pouvait être près. J’écrivis donc un long sms

Citation :

Coucou Bran,
Ça va ?
Je sais que ça fait longtemps que je ne t’ai pas sms, mais j’ai besoin de toi… y’a eu beaucoup de changement dans ma vie, tu es dans quel pays ? j’aimerais bien te voir…

Je serais mon téléphone contre moi. Rares étaient les fois, ou je l’avais presque supplié de venir me voir, quand j’étais devenue humaine déjà, quand mon grand-père que j’adorais était mort aussi. Je marchais donc le nez rivé sur mon téléphone, attendant une réponse

Bran été en pause, l'un de ses cours venait de se terminer. Il n'avait pas cours avant quelques heures et avait donc tout le temps de profiter des lieux. Il avait pourtant fait beau au matin, mais voila qu'il commençait à pleuvoir, et pas qu'un peu ! Bran était déjà à l'extérieur, une capuche sur la tête pour éviter de se retrouver complètement trempé. Il se dirigeait vers le bord de la forêt lorsqu'il reçu un sms sur son téléphone. Il l'observa. Ca venait de Milliana, une fille qu'il avait rencontré par le passé et qu'il appréciait tout particulièrement. Ils avaient pour habitude de pas mal communiquer et elle savait qu'elle pouvait l'appeler quand elle voulait. Mais depuis la rentrée ils s'étaient peut échangé de sms, surement à cause de l'installation.

Citation :

Salut Milli, ça va et toi ? Besoin de parler ?
Je suis en Albion en ce moment, à l'Académie Royale. T'es où ?

Il ne se doutait pas qu'elle était aussi dans cette école. Il espérait qu'elle ne soit pas trop loin. Dans le pire des cas, s'il ne pouvait pas la rejoindre assez vite, il lancerait un appel vidéo sur le téléphone. Il ne maitrisait pas encore la téléportation.
Bran s'était arrêté sur place lorsqu'il avait reçu le sms. Il une fois qu'il eut répondu il recommença à avancer. Il faisait assez mauvais, il décida donc d'aller se réfugier sous les gradins du stade, l'endroit abrité le plus proche.

Il pleuvant des abats d’eaux. Chez moi, le temps ne changeait pas aussi rapidement, mais bon, ici ce n’était pas chez moi. Loin de là même ! Je regardais autour de moi, cherchant ou je pourrais m’abritée, l’académie était quand même assez loin. J’espérais du coup que ce ne soit qu’une averse. Oh, les gradins, parfait ! Ce n’était pas l’endroit le plus chaud, mais au moins je serais abrité, il ne me resterait plus qu’à attendre.

Je sentis mon téléphone vibrer contre ma poitrine, mais je n’osais pas sortir mon téléphone sous la pluie. Je lisais rapidement en essayant de ne pas le mouillé, oui ça va, ne me jugeais pas j’étais curieuse et alors ? Je me stoppais sous la pluie en lisant ses paroles. Il n’était pas si loin…. Pourtant si loin, l’académie était si grande. Pourtant, je souris légèrement, décidant de répondre à mon doux sauveur tout en marchant.

Citation :

ça va pas fort… Oui j’ai besoin de te parler, je peux t’appeler ?

J’avais le cœur qui battais, je ne perdis pas mon temps, ou plutôt je n’attendis pas sa réponse, alors que j’arrivais sous les tribunes, je composais son numéro, et je l’appelais, fébrile. J’allais peut-être le revoir, cette journée serait-elle finalement une bonne journée ?

Bran reçu le sms, l'inspecta et s'apprêta à y répondre lorsqu'il reçu un appel de Milli. Elle ne lui laissait donc même pas le temps de répondre. Son téléphone se mit à sonner avant qu'il ne décroche, s'adossant à l'un des piliers des gradins.

- Allo Milli ? Raconte.

Simple et efficace. Il n'allait pas par quatre chemins.

Il pleuvait toujours très fort autour. Bran avait réussit à se caler pour que le moins de gouttes possibles ne tombe sur lui. Il espérait juste que le bruit de la pluie sur les gradins ne l'empêche pas d'entendre ce que son amie avait à lui dire. De toute évidence ça semblait assez important.
Le jeune homme avait toujours été la pour elle du moins quand il le pouvait. Il n'était pas du genre à laisser ses amis dans la dèche et les aidait du mieux qu'il pouvait, sans devenir un assistant pour autant. Il ne voulait pas qu'ils soient dépendants de lui, le but était de les aider, pas de se rendre nécessaire pour eux.

Il me répondit presque aussi sec, et je ne pus retenir un sanglot, j’en avais gros sur la patate. J’étais perdue dans ce monde d’Humain, c’était si étrange par rapport à chez moi. Je ne dis pas que tout était rose chez moi…. Mais et beh, c’était chez moi quoi ?  J’étais venue pour rencontrer mon fiancé, mais manque de bol je n’avais vu embrasser un homme au détour d’un couloir. Mes frères et sœurs étaient éparpillé, Max et Donnie ne se parlant plus, je ne pouvais pas me permettre de faire un choix, pas de coloc avec qui devenir amie. Il y avait bien Flora et Arya, mais je n’osais pas …. Je ne les connaissais pas… J’essayais de me calmée, je ne voulais pas me montrée idiote et pleureuse devant lui

Je… je … j’inspirais doucement … mes parents m’ont envoyé à l’académie royale d’Albion….Et je ….

Je n’aimais pas la solitude, mais comment le formulez sans être une petite fille ? Je frissonnais et éternuais très fort, j’allais être malade. Super, je m’avançais un peu pour être plus à l’abris, c’est à cet instant que je remarquais une forme noire. Et …. Ça me fit hurler de peur, oui bon ça va ! Je voulais vous y voir vous, je n’arrivais pas à voir qui cela pouvait bien être, entre la peur et les pleurs mais j’avais vraiment eu les chocottes à cause de cette personne cachée. Je lâchais mon téléphone qui tomba dans une flaque

BRAN hurlais-je plus pour le téléphone qu’autre chose, j’essayais de le récupérer le collant contre mon oreille

Journée de merde, je n’osais même pas regarder l’objet de ma crainte, paniquée et perdue comme jamais dans ma si jolie vie.

- Je… je … mes parents m’ont envoyé à l’académie royale d’Albion….Et je ….

Bran l'écouta. Sa voix n'était pas comme d'habitude, elle ne semblait pas aller très bien. Il l'entendit parler de l'Académie Royale d'Albion. Ils étaient donc dans la même école ? Comment avaient-ils fait pour se louper jusqu'à présent ? Ils n'avaient eut aucun cours en commun pour l'instant mais il était vrai que ce n'était encore que le début de l'année.
Bran était l'oreille collée contre son téléphone lorsqu'il entendit quelqu'un crier son nom. Il lui avait semblé que ça venait de l'extérieur mais il y avait comme un écho dans son téléphone. Et cette voix..... C'était clairement celle de Milli, du moins il lui semblait.

Par réflexe il tourna la tête, cherchant du regard s'il y avait quelqu'un. Effectivement. Et miracle ! C'était Milli. Drôle de coïncidence mais une coïncidence heureuse lui semblait-il. Il se redressa du pilier et afficha un grand sourire en la reconnaissant. Il préférait lui parler en tête à tête plutôt qu'au téléphone, surtout qu'elle ne semblait pas dans son assiette. Il se rapprocha alors d'elle et retira sa capuche puis sa veste pour la mettre au dessus de Milli, lui évitant ainsi les gouttes d'eau qui tombaient encore sur eux malgré le toit de gradins.

- Milli ! Fais attention, tu vas attraper froid.

J’étais déboussolée, mon portable fichue, mes frères et sœurs dieu seul sait ou, pas de fiancée… Bref ce n’était vraiment pas la joie. Soudain il apparut comme un ange tombé de ce ciel gris. Bran. Il me mit sa veste sur les épaules et je m’emmitouflais dedans, ce n’était pas tant la pluie qui était gênant c’était plus le froid. C’était tombé d’un coup, et je ne portais qu’une robe de mi-saison bleu (ma couleur fétiche). Je frissonnais, puis sans me contrôler je lui sautais au cou. Me pendant littéralement, car j’étais vraiment petite. J’éternuais encore une fois

Je crois que c’est trop tard…. Murmurais-je contre son oreille

Je profitais un peu de la chaleur humaine qu’il m’apportait, avant de m’écarter légèrement

Désolée… Tu …je… je suis heureuse de te voire… ça va me faire du bien…

Je me remis contre lui, avec Bran ça avait toujours été naturel ce genre de contacte, même quand j’étais encore une souris. Je grelottais encore un peu

Je n’avais pas le moral, je ne voulais pas venir ici. Je me sens seule, mais maintenant tu es là …. Ça ne peut qu’aller bien

Bran la prit dans ses bras. Elle avait effectivement déjà froid, ça se sentait et ça se voyait lorsqu'elle tremblait. Il lui frotta les bras pour la réchauffer, lui adressant un petit sourire réconfortant.

- Ca va aller. Tes frères et soeurs ne sont pas venus dans cette école ?

Il trouvait cela assez étrange, mais peut-être s'étaient-ils tout simplement fait des amis et avaient par conséquent délaissé un peu leur soeur, ce qui en soi était assez normal.
Bran attira Milli un peu plus loin, la où lui même avait été installé juste avant. Ils étaient un peu plus isolés et surtout plus à l'abris de la pluie. Il fit alors pousser quelques plantes au dessus d'eux, des plantes grimpantes qui bientôt se recouvrèrent de feuilles et empêchaient à présent encore plus de gouttes de les atteindre. C'était pratique et la plante dégageait une légère chaleur, presque imperceptible.

- On sera un peu plus à l'abris ici, sauf si tu préfère qu'on rentre ? Si tu veux on peut aller dans ma chambre, je pense que mon coloc ne va pas y rentrer avant un moment.

Beau était effectivement occupé sur le terrain de sport et la pluie ne semblait pas l'arrêter.

Je lui fis également un petit sourire, lui rendant donc le sien

Si, tous mes frères et sœurs sont par-là… Mais tu sais, pour une fois qu’on est loin de mes parents, je crois qu’ils en profitent pour s’amuser. Je vois de temps en temps Maisy, mais je ne peux pas lui dire de rester avec moi, c’est pas de sa faute si je ne sais pas me faire des amis…

Je soupirais, depuis toujours, Max et Donnie m’avaient suffi, mais maintenant qu’ils se battaient pour moi… Ce n’était pas des plus agréable comme situation. D’autant que je ne pouvais rendre l’amour d’aucun des deux. Vraiment je veux dire, je ne les avais toujours vu que comme des amis et des frères pas comme des possibles prétendants…Il nous fabriqua un cocon de plantes et de feuilles, je me retournais pour observer sa magie à l’œuvre, c’était quelque chose qui me fascinait, depuis toujours. Je ne pu m’empêcher de laisser courir mes doigts le long des plantes tandis qu’elles grandissaient pour nous fournir un abri. Je réfléchis à sa proposition, l’académie était loin, mais je ne pouvais pas rester dans cette tenue j’allais chopper bien plus qu’un rhume dans ces conditions

Je vote pour la chambre, je ne sais pas si les garçons peuvent entrer les filles, parce que j’ai la joie de ne pas encore avoir vu l’ombre d’une coloc. Mais chez toi, c’est très bien !

Je lui pris la main et commençais donc à le tiré, je l’avais retrouvé et je ne comptais pas le lâcher, et puis bon il faisait froid. Oui je me justifiais et alors ?

Bran esquissa un petit sourire lorsqu'elle accepta son offre. Direction donc les chambres !
Elle le prit pas la main pour l'y entrainer. Il prit finalement les devants, c'était sa chambre et il était le seul des deux à savoir où elle se trouvait. Il fit attention d'aller directement au plus vite, évitant de se retrouver trop trempé.
Lorsqu'il quitta les gradins, les plantes qu'il avait créé se mirent à fanner pour ne laisser plus rien derrière lui.

Arrivé à l'intérieur il secoua la tête, pour retirer le plus d'eau de ses cheveux. Il avait cédé sa veste à Millie et n'avait donc plus rien pour se protéger des gouttes de pluie. Il l'entraina ensuite dans les couloirs pour finalement arriver jusqu'aux dortoires. C'était la journée, on n'allait surement pas les gronder à cette heure-ci. Quand aux qu'en-dira-t-on, il s'en moquait bien.

Une fois la porte passée il la referma derrière Millie. La chambre était bien divisée entre les personnalités des deux colocataires. D'un côté des miroirs, de l'autre des plantes. Ca résumait assez bien la décoration de la pièce. Il fouilla alors vite dans ses tiroires à lui pour en retirer un t-shirt qu'il tendit à Millie.

- Tu es trempée, mets ça à la place de ton haut.

J'avais toujours ressentit un petit quelque chose pour Bran, je ne pouvais pas l'expliquer. C'était comme une connexion profonde et magique entre nous. L'amour ? L'amitié ? Je n'arrivais pas à mettre le droit dessus. Il y avait de la tendresse et de l'attirance ça c'était certains. Mais, pouvons nous réellement prendre une simple attirance pour de l'amour ? Oui je me posais peut-être trop de question pour une fille de mon âge...

Je le suivais donc, grelottant de froid malgré la veste de Bran. Il faut dire que je n'étais vraiment pas habillée pour être sous la pluie. J'arrivais donc dans sa chambre, un mythe fut brisée. Elle était comme la mienne, pas de truc puant et degeu dans les coins ou de trucs de garçons du genre. En fait, ce qu'on trouvais dans l'énorme chambre des mes deux petits frères en sommes. Il me tendis un t-shirt. Je me retournais donc, car la seule salle de bain proche, était celle des collectifs pour homme. On va donc éviter. Je retirais donc ma petite robe pour enfiler rapidement le t-shirt assez grand pour couvrir juste en dessous de mes fesses. Bon, ce n'était pas le mieux, mais je n'étais plus dans des vêtements secs. J'en profitais pour regarder le côté du coloc de mon ami. WHAOUH ! Je restais stupéfaite

Je n'ai jamais vu autant de miroir de toute ma vie.... Comment tu fais pour dormir avec ça en face ?

Je me retournais donc tirant sur le t-shirt un peu, je lui fis un petit bisou. Observant son côté avec plus d’intérêt, je touchais du bout des doigts les racines qui formaient son baldaquin avec une fascination sans pareille. J'étais émerveillée par la magie, car quelque part, c'était grâce à elle que j'étais humaine.  Je m'asseyais poliment sur son lit, croisant des jambes

Merci, ça fais du bien d'être au chaud. Comment-vas tu, Bran ? Je veux dire, on se parles beaucoup, enfin je parles et tu écoutes généralement... Mais j'aimerais vraiment savoir. Tu me manques tu sais... Je suis heureuse d'être enfin en ta compagnie. Ça me fait un bien fou !

Je lui souris timidement