between twins [pv Flora]

La semaine était terminée, le week-end vint, pour le plus grand bonheur de Flake qui était heureux de retrouver son chez lui. Deux petits jours à Arendelle allaient lui faire le plus grand bien, même si les cours venaient tout juste de reprendre. Bien entendu il avait plein d'amis à l'Académie, mais rien ne pouvait remplacer sa famille. Sur le chemin, il s'imaginait déjà partir à l'aventure avec son père, s'amuser avec le peuple des Trolls, construire un château de glace avec Olaf, faire des câlins à sa mère, se goinfrer avec sa tante et son oncle. Sans oublier les batailles de polochon et les soirées papotage avec sa soeur adorée!

Mais en arrivant, grande déception, ses parents, oncle et tante ont du partir d'urgence, un soucis d'ordre royal. Il n'en sera pas plus... Il rentre dans le grand château vide, si on oublie les gardes et tous les domestiques. Normalement sa famille devrait être de retour dès le lendemain matin. En attendant, c'est Olaf qui doit gérer les enfants. Se baladant partout avec son petit nuage de neige au dessus de lui, il se sent investit d'une mission. Après un gros câlin au bonhomme de neige, Flake monte vers sa chambre. Il baragouine, il n'est pas du tout réjouie par la perspective de passer la soirée tout seul. Mais peut être que Flora est rentrée elle aussi? Leur chambre sont côte à côte, il vient plaquer son oreille sur la porte et croit entendre du bruit. Il toque :

-Flora t'es là? C'est Flake!

Sans qu'il n'est le temps de réaliser, sa soeur ouvre la porte et le fait rentrer en lui rappelant le risque encourut si ils croisent Olaf, des chansons à n'en plus finir. Flake adore chanter mais il doit bien avouer que les sempiternelles même chansons du bonhomme de neige commencent à le gonfler. En entrant dans la chambre Flora le sert contre elle, le jeune prince fait de même. Dans l'intimité du cocon familial, Flake se laisse aller aux câlins et gentillesse avec sa soeur. En public, c'est différent, il est plus distant quand il y a ses amis, il a un rôle à tenir tout de même. Mais ça n'empêche qu'il les apprécie énormément ces moments de tendresse avec sa jumelle. Après leur accolade fraternelle, Flake se jette sur le lit de sa soeur et laisse ses yeux se poser sur la barre de chocolat. Il la regarde d'un air suppliant puis sans vraiment attendre de réponse pique un petit carreau qu'il mange immédiatement. Puis s'allongeant de tout son long et soupirant,

-Pfff les parents sont partis jusqu'à demain matin au moins...ça saoul! On fait quoi du coup? T'as pas une idée?

Il est rentré ce week-end, il n'a pas fait toute cette route pour s'ennuyer en regardant le plafond de sa chambre. Puis il n'est pas d'humeur à se poser devant la télé, un film ou un jeu vidéo. Ils sont à Arendelle où ils sont les petits seigneurs, ils peuvent faire ce qu'ils veulent sans le règlement de l'école. Et ça, le jeune prince compte bien en profiter! Toujours avec bienveillance et ne cherchant à nuire à personne bien évidemment. Il se mordille les lèvres en réfléchissant à une idée. Cache-cache? Patinoire dans la salle de bal? Sculpture sur glace dans les jardins? Apprentis cuisiniers dans les cuisines? Il y avait tant de choses folles et amusantes à faire! Bon reste à convaincre sa soeur qui est quand même d'un naturel plutôt calme et discipliné d'ordinaire...

Flake lève les yeux au ciel lorsque ça soeur le traite de chapardeur. Si elle ne voulait pas qu'il en prenne, elle n'avait qu'à pas laisser sa tablette à sa portée, pensa-t-il. Depuis le temps, elle devait savoir que c'était un goinfre et un gourmand, surtout avec le chocolat. Mais pour se défendre, il lui rétorqua,

-Oooh ça va j'en ai pris qu'un carreau! Puis une princesse doit savoir partager! Puis il lui tira la langue comme il le faisait souvent.

Il adorait sa soeur, pour rien au monde il en changerait, surtout dans ces moments là, où il était tout seul. Flake a une sainte horreur de la solitude, ça l'angoisse, le met dans tous ses états, c'est pour ça qu'il est constamment entouré.

Il écoute attentivement les idées de Flora. Il fait une petite moue, pas trop mal, ça lui va plutôt bien. Sauf quand celle-ci casse tout en proposant du shopping. Elle ne peut pas s'en empêcher, c'est plus fort qu'elle! Il se tapa le front avec la main.

-J'ai une tête à faire du shopping? dit-il avec un air pour le moins blasé.

Puis il sourit, baissa les yeux sur le chocolat, en repris un petit carreau mine de rien puis parlant la bouche pleine.

-Pour le reste ça me va! Alors t'as fait quoi de ta première semaine? Personne t'a embêté au moins?

Il savait que sa soeur, contrairement à lui, avait plus de difficulté à se faire des amis. Même si elle n'avait pas l'air d'en souffrir, il souhaitait qu'elle aussi puisse avoir sa petite bande de copine. Puis surtout, il était hors de question que qui que ce soit s'en prenne à elle. Si c'était le cas, il se ferait une joie d'en faire une stalactite.

-Je suis content d'être retourner à l'académie! De revoir Vanyel et tous les autres!

Bien entendu qu'il était content d'avoir retrouvé Vanyel, son meilleur ami officiellement, son amour impossible officieusement, mais ça personne ne le savait et il ne fallait surtout pas que ça se sache. Sinon s'en serait fini de sa réputation et puis qu'en penserait ses parents qui s'attendent à le voir épouser une belle princesse...

"on va bien s'amuser" dit sa soeur. Bon même si il refuse de l'admettre, c'est vrai que ça peut être drôle et toujours plus sympa que de jouer tout seul... Flake ne peut s'empêcher de rouler des yeux quand sa soeur lui dit que si il a du style, c'est grâce à elle. Mais bon, laissons lui ce plaisir. Après c'est vrai que Flora a toujours eu du goût en matière de fringues. Puis elle revient à la charge sur cette histoire de pucelage. Bon c'est vrai que lui aussi... Il se renfrogne.

-Bon ça suffit! On change de sujet!

Même si il sait que sa soeur est très ouverte, il ne se sent pas encore près à faire son coming-out. Il est bien trop stressé des conséquences. Mais il ne peut s'empêcher de rougir aux allusions qu'elle fait. Il rigole lorsqu'elle prend son sac et sort tel un ninja dans le couloir, sur la pointe des pieds. Flake la suit et limite. Ils longent le couloir et descendent doucement les escaliers. Au moindre bruit, le jeune prince se plaque contre le mur ou se cache derrière une des armures. Une fois en bas, Flake entend Olaf chantonner dans la salle à manger, au moins il savent où il est. Il se dirige alors rapidement dans les cuisines et referme la porte derrière eux.

-Ouf! C'était moins une!

Dans la pièce tout le monde bouge dans tous les sens et s'affairent aux fourneaux. De délicieuses odeurs montent aux narines et donnent l'eau à la bouche. Flake interpelle l'un des cuisiniers.

-S'il vous plait! Est-ce qu'on pourrait avoir des glaces? Pour moi une citron et pour ma soeur...

Il se tourne vers elle pour qu'elle donne sa réponse. Il est content de cette petite virée entre eux.
Finalement, c'est peut être pas si mal que les parents ne soient pas là. Autrement, ils n'auraient pas pu jouer aux espions, ni manger une glaces.
Leur mère leur aurait dit d'attendre le repas du soir...

Sur la route du retour.

J’ai Presque fini tout ce que je voulais faire ici. Je vois les dirigeants, je me demande bien si d’ailleurs on me dit toute la vérité. Je réfléchis un instant assise sur le banc le regard lancé dans les campagnes. Je reste dans mes pensées un long moment. Je tente de faire le pour et le contre, je fais le point sur ce que l’on a bien pu oublier de me dire. Je vois la situation sous un angle qui ne me plait pas trop, seulement, je me rends compte que je vais devoir hausser le ton. Je me lève de mon banc, je vois les gardes me regarder avec attention, je marche fière et droite dans mes bottes vers la salle où les conseillers m’attendent. Allant m’asseoir sur ma chaise en silence, je les vois qui papotent sans qu’ils m’aient vu… Je ne dis rien, j’attends. Un conseiller me voit, il donne un coup de coude à un autre. Malheureusement un continue de me nuire, il est dos à moi, il ne me voit pas mais j’entends tout. Les gardes ne sont pas très loin, un signe de ma part et ils avancent alors tranquillement. J’ai réussi à  trouver le point qui me gêner dans la situation. L’arrestation faite dans la violence et le haussement de voix, je remets tout le monde à sa place. La réunion continue sur un silence pesant, je prononce tout ce dont je voulais dire. Puis, je m’en vais, et je retourne à mon château en ayant fait le ménage par la même occasion. Je suis dans le carrosse, je vais à mon château, je me fais du souci pour mon mari. Je me demande même comment est-ce que vont mes enfants.